Le sourcing constitue l’un des enjeux majeurs du recrutement actuel, loin devant l’évaluation, la qualification, l’expérience candidat … Savoir trouver et toucher ses candidats efficacement est le premier défi des recruteurs. Et si la cooptation était la solution la plus efficace pour y parvenir ?
L’émission Tech RH, diffusée sur BFM TV Business, s’est intéressée à la cooptation comme méthode de sourcing. Etaient réunies sur le plateau, Mathilde Le Coz, Présidente du Lab RH et DRH de Mazars France, Christophe Pecquerie, Director Of Product Management chez Talensoft Cegid et d’Antoine Perruchot, co-fondateur de Keycoopt.
Voici ce qu’il fallait retenir de l’émission (disponible en replay).
Un travail de sourcing mené par des collaborateurs satisfaits
Une stratégie de cooptation réussie est obligatoirement fondée sur le climat interne régnant au sein de l’organisation. Si un programme de cooptation se passe bien, c’est tout d’abord parce que les collaborateurs se sentent bien dans une entreprise.
« On ne recommande que si on est fier et satisfait de son environnement professionnel » démarre Mathilde Le Coz, Présidente du Lab RH et DRH de Mazars, cabinet adepte de la cooptation depuis des années. Cette spécialiste de l’innovation RH, du développement des talents, du recrutement et des Ressources Humaines depuis plus de 10 ans place même la cooptation comme indicateur à suivre dans une stratégie de Marque Employeur.
La cooptation est le 1er indicateur d’appartenance à l’organisation des collaborateurs
En effet, une stratégie de cooptation permet d’établir un lien de confiance entre l’organisation et les collaborateurs grâce à une transparence sur les besoins mais aussi une sollicitation appuyant l’importance accordée aux avis des collaborateurs. C’est un acte de considération de la part de l’entreprise face aux pouvoirs du réseau de ses collaborateurs et des rôles qu’ils peuvent jouer dans la stratégie de l’entreprise.
La cooptation = des ambassadeurs « naturels »
La cooptation vient nourrir la stratégie de marketing employeur et de marketing RH. Elle leur donne plus d’impacts. « Pour faire simple », explique Antoine Perruchot, co-Fondateur de Keycoopt, invité de la Start up du jour, « la cooptation, c’est des collaborateurs qui disent à des personnes externes « vient dans mon entreprise ! Je ne te vend pas du rêve mais bien la réalité de mon entreprise. Et cette réalité, j’ai envie de te la partager. » » .
Les études le montrent bien, les collaborateurs sont bien plus légitimes à valoriser leur entreprise que les recruteurs ou les DG
La cooptation crée ainsi des collaborateurs-ambassadeurs pour nourrir la stratégie de Marque employeur et autour des recrutements de l’organisation. Elle crée des influenceurs pour les recrutements.
La cooptation permet un sourcing moins coûteux
Comparativement à un cabinet de recrutement, le coût de la cooptation est concentré sur la prime de cooptation et le coût de la plateforme si le programme est digitalisé. La prime ne dépasse généralement pas les 2 000€ avec une moyenne entre 200 à 1 000€ selon les profils recherchés.
La plateforme de cooptation, quant à elle, est souvent rentabilisée dès les 4 premiers recrutements.
La rentabilité de la cooptation ne s’arrête pas seulement à la « simple diminution » des coûts du recrutement mais impacte la rétention des talents.
« La cooptation est la technique de sourcing la plus performante au niveau du ROI que nous utilisons : au niveau de l’intégration, de l’adéquation avec les valeurs… Avec un collaborateur qui reste dans l’entreprise plus longtemps aussi. » explique, d’ailleurs, Mathilde Le Coz, DRH de Mazars France.
La prime de cooptation, un levier de motivation pour les collaborateurs
Véritable levier de réussite, la prime de cooptation permet à l’entreprise de remercier le collaborateur engagé. La récompense de cooptation peut être versée à l’embauche ou après validation de la période d’essai. Loin de confondre le rôle du collaborateur avec celui de recruteur, elle permet toutefois d’encadrer les recommandations tout en motivant les salariés pour des cooptations réussies.
« Chez Mazars, la prime de cooptation n’est versée qu’à la fin de la période d’essai de la personne cooptée, période généralement validée d’ailleurs, cela pour responsabiliser l’ensemble des parties-prenantes mais aussi pour rendre le collaborateur, acteur dans le process RH ». Sans pour autant prendre le lead sur l’organisation de l’onboarding du coopté, le collaborateur cooptant a un rôle décisif au coté des RH d’accompagnement dans l’intégration, dans la découverte du fonctionnement et des valeurs de l’entreprise.
Sur des profils compliqués, où mettre une annonce sur le site carrière ou sur un jobboard ne suffisent pas, nous avons vraiment besoin d’ « incentiver ». C’est là que la cooptation a une réelle plus value , ajoute Mathilde Le Coz. C’est d’ailleurs pour cela que la prime a son importance, le collaborateur va prendre du temps et réfléchir au profil à recommander dans son réseau ».
Le risque du recrutement par cooptation limité
Au-delà d’un certain partage de valeurs et des points communs, les collaborateurs recherchent plus des gens avec qui ils ont envie de travailler, avec qui ils ont envie de former une équipe pour avancer. Le risque de « copinage » est assez faible car les collaborateurs vont aussi penser « compétences » et efficacité lorsqu’ils recommandent.
« Au niveau du développement du sentiment d’appartenance et d’engagement, la cooptation est une vraie réponse, car elle permet aux collaborateurs de co-construire les équipes de son entreprise, voire d’aider à recruter son manager » assure Mathilde Le Coz.
La cooptation, une technique ancienne, poussée par le digital
Le principe de la recommandation et de l’impact du réseau en recrutement ne sont pas nouveaux. Les réseaux sociaux (LinkedIn en tête, mais aussi Tik Tok , Instagram etc.) ont vraiment donné un coup de pouce sur le sujet et sont devenus des incontournables du recrutement.
La digitalisation de la cooptation a permis de faire à grande échelle ce que les entreprises faisaient artisanalement depuis des années. « Les outils RH de cooptation permettent de fluidifier et faciliter l’expérience du collaborateur dans sa démarche de cooptation » explique Mathilde Le Coz , « les outils démultiplient les impacts de la cooptation dans les organisations » .
La plateforme de cooptation, un outil indispensable.
En effet, des plateformes digitales, comme Keycoopt spécialisée dans la cooptation, permettent :
- D’offrir une grande visibilité aux offres internes
- De recevoir des emails ciblés sur les postes à pourvoir en interne pouvant intéresser le réseau du collaborateur ou lui-même.
- De recommander une personne (externe ou collègue) en un clic.
- D’avoir un suivi de la candidature de son coopté.
- D’exporter la data pour établir les KPIs.
L’animation de la plateforme de cooptation, la clé de la réussite
« Il faut quelqu’un de dédié à l’animation de la plateforme de cooptation pour bénéficier du potentiel » assure Antoine Perruchot, CEO de Keycoopt, « même si cela prend peu de temps, c’est du temps qu’il faut prendre pour que cela fonctionne. Compte tenu du volume de recrutements possibles et réalisables via ce canal de sourcing, souvent sous-exploité dans les entreprises, son animation peut même être un métier à part entière ou au moins nécessite un accompagnement particulier ».
Bien organisée et animée, la cooptation peut devenir le premier levier de recrutement et peut très facilement atteindre 25 à 40 % des recrutements d’une organisation.
Compte tenu de la pénurie de Main d’œuvre actuelle, la cooptation ne doit pas être vue comme un remplacement mais plutôt comme un outil complémentaire aux autres canaux de recrutement des entreprises.
Antoine Perruchot, CEO de Keycoopt
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