Un programme de cooptation réduit en moyenne le temps de recrutement de 10 à 29 jours, divise le coût d’acquisition par deux voire trois et améliore la rétention des candidats de 20 à 35 %. Mais ce n’est pas tout ! On vous explique tout dans cet article.
Qu’est‑ce que la cooptation ?
Avant toute chose, revenons sur ce qu’est la cooptation, également appelée « recrutement participatif » ou « parrainage ». La cooptation consiste donc à mobiliser le réseau interne d’une organisation pour attirer des candidats qualifiés, le souvent passifs, c’est-à-dire qui ne sont pas à la recherche d’un emploi.
La cooptation permet de cibler des profils en poste et dont les compétences sont « vérifiées » par le réseau des coopteurs (amis, relations professionnels, alumni, etc.).
Pour aller plus loin Consulter notre livre blanc sur la mise en place d'un programme de cooptation
Un canal de sourcing complémentaire
En cooptant, l’entreprise ouvre la porte d’un « marché caché » où six emplois sur dix se concluent par réseau plutôt que par annonce. Les salariés jouent ici le rôle d’ambassadeurs : leurs recommandations touchent aussi bien des connaissances directement intéressées que des talents passifs, lesquels représentent sept professionnels sur dix dans le monde.
La digitalisation des programmes – via des solutions dédiées ou intégrées à l’ATS – rend ce bouche‑à‑oreille traçable, offre des statistiques de suivi et garantit la conformité RGPD, créant ainsi un pipeline de candidats invisible pour les jobboards tout en restant mesurable.
Pour aller plus loin Consulter notre article sur la complémentarité entre ATS et solution de cooptation
Des candidats plus qualifiés et culturellement alignés
Lorsqu’un collaborateur recommande un contact, il engage sa crédibilité et prend soin de vérifier l’adéquation entre le profil et les valeurs internes ; c’est pourquoi un candidat référé sur cinq finit embauché, contre un sur cent pour les canaux ouverts.
Les entreprises interrogées estiment d’ailleurs que 88 % de leurs meilleurs talents proviennent du referral, et 82 % jugent ce mode de sourcing le plus rentable de tous. Ajoutons que les cooptés bénéficient d’un « parrain » qui les prépare à l’onboarding : l’écart culturel est réduit, la période d’essai se valide plus souvent et le collectif gagne en cohésion.
Un recrutement plus rapide
Les chiffres sont sans appel : un recrutement se solde en 29 jours grâce à la cooptation contre 39 jours via un canal de recrutement classique. D’autres études montrent une réduction de 55 % du temps de recrutement par rapport aux candidatures en ligne, notamment sur des postes pénuriques où la réactivité fait la différence.
En phase de pré‑sélection, les recruteurs traitent quelques dossiers ciblés au lieu de trier plusieurs centaines de CV, ce qui représente jusqu’à 80 % de temps économisé sur l’étape de sourcing.
Un coût de recrutement imbattable
La cooptation coûte environ 35 % de moins qu’un recrutement classique, car elle supprime une grande partie des frais externes (annonces, cabinets, chasse de tête) et réduit les heures internes de sourcing. Même après le versement d’une prime, dont le montant est compris dans la plupart des entreprises françaises entre 500 € et 1 000 €, le coût total reste très inférieur aux 20 % à 30 % du salaire annuel facturés par un chasseur de têtes.
Le ROI est d’autant meilleur que 82 % des employeurs considèrent la cooptation comme leur canal le plus performant en matière de retour sur investissement.
Un turnover réduit et une intégration facilitée
Au bout de trois ans, 47 % des salariés recrutés par cooptation sont toujours en poste, contre seulement 14 % des profils issus des jobboards. L’effet est encore plus marqué dans les PME, où la durée de présence des cooptés est 122 % plus longue que celle des autres recrutés.
La raison ? Les nouveaux entrants disposent d’un référent interne, comprennent mieux la culture dès l’entretien et se sentent attendus ; parallèlement, le coopteur, valorisé, renforce son propre engagement, créant un cercle vertueux pour la marque employeur.
On l’a vu, la cooptation est un moteur de performance RH. Mais pour que ce programme fonctionne à plein, il faut l’animer, le digitaliser et surtout le piloter avec des indicateurs précis pour mesurer son efficacité. Nos équipes sont là pour vous y aider.